Le Tsimtsoum

Publié le par Yah Shepherd

 


vitesse de la lumière

 

Rabbi Isaac Louria a développé une théorie fondamentale dans le monde de la Kabbale au sujet de la Création du Tout, antérieur à la Maaséh Bereshith de la Torah: la Théorie du Tsimtsoum.

 

Ne désirant aucunement fausser l'instruction du Ari (Issac Louria) par mes propres interprétations,  je laisse  le texte original tiré du livre de Marc Alain Ouaknin: "Mystères de la Kabbale" dont je conseille fortement la lecture en guise d"inititation à la Science Kabbalistique. 

 


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Il y a trois moments essentiels dans la pensée du Ari :

le tsimtsoum (le “retrait”), la chevira (la “brisure”) et le tiqoun (la “réparation”). 

 


Le Tsimtsoum ou le retrait :

 


La théorie du tsimtsoum représente une des conceptions les plus surprenantes et les plus hardies dans l'histoire de la kabbale.


Tsimtsoum signifie originellement “concentration” ou “contraction':

Dans le langage kabbaliste, le terme serait mieux traduit par “retrait” ou “rétraction'.

 

Rabbi Isaac Louria se posa les questions suivantes: 


- Comment peut-il y avoir un monde si Dieu est partout?

- Si Dieu est “Tout en tout': comment peut-il y avoir des choses qui ne soient pas Dieu ?

- Comment Dieu peut-il créer le monde ex nihilo, s'il n'y pas de néant ?


Rabbi Isaac Louria répondit en formulant la théorie du tsimtsoum (“retrait”).

 



 

Selon cette théorie,

le Premier Acte du Créateur ne fut pas de se révéler

lui-même à quelque chose d'extérieur

. Loin d'être un mouvement sur le dehors ou une sortie de son identité cachée,

la première étape fut un repli, un retrait ;Dieu se retira “de lui-même en lui-même”

et, par cet acte, abandonna au vide une place en son sein,

créa un espace pour le monde à venir: Olam haba.


En un certain point, au sein de la lumière de l'"in-fini" (en sof), l'essence divine, ou la «lumière« : s'éclipsa; un espace était laissé vide au milieu.

Par rapport à l'infini, cet espace n'était pas plus qu'un point infinitésimal, mais par rapport à la création, c'était tout l'espace cosmique.

Dieu ne put se manifester que parce qu'au préalable il s'était retiré.

 

eclipse

Cet espace vide laissé par Dieu est appelé hallal hapanouï.

Dans cet espace, de cet espace, Dieu infini avait disparu.

En hébreu, le verbe “disparaître” est une racine qui se dit élèm.

Le lieu de la disparition se dit olam.

Olam, c'est l'espace de l'absence et du retrait

dans lequel toute la création va trouver place.

Olam n'est pas le monde, mais la possibilité même du monde, de tous les mondes.

(Avec le temps, le mot olam est devenu le terme classique pour dire le “monde': mais il faut se rappeler que ce n'est qu'un sens second car olam n'est pas “le monde”

proprement dit mais “l'espace” qui donne lieu au monde.)


Il existe une tradition philosophique et théologique qui énonce:

 

En général, on dit que Dieu a créé le monde, à partir de rien,

ex nihilo, en hébreu yèch méayin.

Dieu dit ainsi: “Que la lumière soit!”, et la lumière fut.

Et de même pour le reste de la création.

 

Or, la kabbale dit exactement l'inverse:


le monde a été créé comme rien à partir de quelque chose, ayin méyich.

 

 

Au lieu de dire, comme le philosophe Leibniz au XVIIe siècle :

“Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?”,

la kabbale dira :

“Pourquoi n'y a-t-il rien plutôt que quelque chose?”


Pour la kabbale, au début, il existe une seule réalité, absolue, infinie,

qui remplit tout, de haut en bas et d'un côté à l'autre : c'est l'être de Dieu.

 

Ce n'est donc pas le rien qui existe, mais le “tout absolu'.


Et cette “lumière supérieure infinie”,

selon l'expression hébraïque,occupe tout l'espace existant.

Il n’y a pas de place pour autre chose.

Et donc, logiquement, le monde n'est pas possible.

Pourtant, nous sommes là et le monde existe.


Autre que l'essence absolue de Dieu. Que s'est-il passé?


La lumière infinie s'est rétractée, retirée, au centre de l'infini.

Cette contraction- retrait, c'est le tsimtsoum.

Dieu a ainsi laissé cet espace vide de Dieu,

un espace athée, a-théologique.

 

Pour la kabbale, l'univers est né non parce que le Créateur a créé de l'être,

quelque chose, à partir de rien,

mais parce que Dieu, l'Infini, a laissé de la place, du vide à partir duquel la création a été rendue possible.

 

Au commencement était le vide...

 

Rabbi Isaac Louria ne se contente pas de décrire ce retrait de l'infini.


Il va plus loin en se demandant quelles sont ces forces à l'oeuvre dans la création qui font en sorte que l'infini rétracté reste sur la périphérie de l'espace vidé et ne le réinvestisse pas. En un mot, quelles sont les forces qui maintiennent le vide?



Un kabbaliste n'est pas seulement quelqu'un qui regarde le monde, mais quelqu'un qui se demande comment le monde fait pour être ce qu'il est?


Apprentissage du regard qui nous apprend que le monde n'est pas un objet figé mais qu'il est en perpétuelle dynamique, en devenir.


Une comparaison avec le travail du peintre

peut aider à comprendre la pensée du kabbaliste.

Wassily Kandinsky,

par exemple, est connu pour ses tableaux avec des droites,

des droites brisées, des demi-cercles ...

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Si l'on demande à un spectateur ce qu'il voit sur un tableau de Kandinsky,

il répondra: une ligne droite, une droite brisée, une courbe, et ainsi de suite.


Mais Kandinsky répondra sans doute que son tableau

représente les forces à l'œuvre qui font que la ligne ou le cercle sont brisés.

Autrement dit, il ne voit pas le monde comme une succession discontinue d'objets épars, mais comme le mouvement même de la genèse du monde, ou des forces contraires sont à l'œuvre.


La kabbale ne dit pas autre chose.


 Elle interroge le monde en genèse, en voie d'être,

et non pas le monde posé là, avec ses éléments dispersés.

 

 

Devant l'infini qui s'est rétracté pour faire de la place au monde,

Rabbi Isaac Louria pose la question:

Quelles forces sont à l'œuvre,

qui interdisent

à l'infini de réinvestir l'espace, de l'annuler,

et qui permettent inversement au monde de tenir et de subsister?

 

Rabbi Isaac Louria a imaginé  

une force qui viendrait du vide lui-même,

comme s'il y avait dans le vide cosmique une voix qui dirait et répéterait à l'infini:

“Cela suffit! Ne reviens pas!”


En hébreu, cette force a pris le nom de chaddaï,

mot qui veut dire “assez, cela suffit”,

abréviation de “celui qui a dit au monde que cela suffit”.

C'est aussi le nom de Dieu,

dans le sens de la force qui interdit à l'infini de réinvestir

le vide qu'il avait laissé.

L'univers est basé sur ce vide, il ne peut exister sans ce dernier.


Pour résumer la théorie du tsimtsoum,


la Création s'est faite par un évidement ou retrait de l'infini

ET

par une force qui maintient l'infini à la périphérie, force qui se nomme chaddaï. 


 

 

  • Le deuxième tsimtsoum: le rayon de lumière:

 

Que se passe-t-il après le tsimtsoum?


D'un côté,

l'infini ne peut réintégrer l'espace,

car il annulerait la possibilité de la création,

d'un autre côté,

s'il ne se passe rien, le monde n'est pas créé !

 

Les kabbalistes proposent une seconde phase du tsimtsoum

ou l'infini réintègre bien l'espace vide,

mais sous la forme contractée d'un rayon de lumière-énergie

à partir duquel les mondes vont être créés.

 

Ce rayon s'appelle le qav.

 

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La lumière pénètre dans l'espace vide sous forme d'énergie-lumière et elle devient matière sous la forme de dix réceptacles,

auxquels la kabbale a donné le nom de sefirot,

qui vont accueillir et contenir la lumière.

 

La lumière qui a créé ces sefirot les remplit successivement.

Elle atteint la première sefira qui, une fois remplie,

transmet la lumière en surplus a la sefira suivante.


La lumière ainsi entrée sous la forme d'un rayon va être

à l'origine de la création

des mondes et des forces qui y seront à l'œuvre. 

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  • La chevira ou la brisure des vases :

 

La deuxième étape du processus de la Création dans la kabbale de Louria

se nomme chevirat kelim ou “brisure des vases'.


Après le tsimtsoum, la lumière divine jaillit dans l'espace vide

sous forme d'un rayon en ligne droite.

Cette lumière se nomme adam qadmon, c'est-à dire l'"homme primordial".

 

L'adam qadmon n'est rien d'autre qu'une première figure de la lumière divine

qui vient de l'essence de l'en sof (infini) dans l'espace du tsimtsoum,

non pas de tous côtés,

mais comme un rayon dans une seule direction.


Au départ, les lumières émanées étaient équilibrées, c'est-à-dire homogènes (or yachar, veor hozère), puis les lumières qui jaillirent des yeux de l'«homme primordial» émanèrent selon un principe de séparation, atomisées ou punctiformes (olam haneqoudim).

Ces lumières étaient contenues dans des vases solides.

Quand ces lumières en émanèrent, leur impact se révéla trop fort pour leurs récipients qui, ne pouvant plus les contenir, éclaterent.

 

La majeure partie de la lumière libérée remonta à la source supérieure,

mais un certain nombre d'"étincelles"

demeurèrent collées aux fragments des récipients brisés.

Ces fragments, de même que les “étincelles” divines qui y adhéraient,

“tombèrent” dans l'espace vide.

Ils y donnèrent naissance, à un moment donné, au domaine de la qlipa,

c'est-à-dire l' «écorce» ou la “coquille” que la terminologie kabbaliste nomme l'«autre côté».

 

 

  • L’exil:

 

La “brisure des vases” introduit dans la Création un déplacement.

 

Avant la brisure,

chaque élément du monde occupait une place adéquate et réservée:

avec la brisure, tout est désarticulé.

 

Tout est désormais imparfait et déficient, en un sens, “cassé” ou “tombé'.


Toutes les choses sont « ailleurs » écartées de leur place propre, en exil...

 

Insistons sur cet aspect fondamental de l'explication de Louria.

Les termes essentiels sont ici les mots “exil” et « étincelle ».

 

Les étincelles de sainteté sont tombées dans le monde

et sont entourées par

des écorces qui empêchent de les atteindre.

 

Le travail de l'homme sera de les briser.

L'exil n'est plus seulement celui du peuple d'Israël,

mais d'abord l'exil de la présence divine dès l'origine de l'univers.


Ce qui advient dans le monde ne peut être que

l'expression de cet exil primitif et essentiel

(on serait tenté de dire ontologique).


Que la présence divine, la chekhina, soit ontologiquement en exil

est une idée révolutionnaire et hardie.


Toute l'imperfection du monde s'explique par cet exil.


(...)

 

 

Comme nous allons maintenant le montrer en détail,


le but de cette mission est d'élever les étincelles saintes dispersées,

et de libérer la lumière divine et les âmes saintes du domaine de la qlipa,

que représentent sur un plan terrestre et historique la tyrannie et l'oppression.

 

 

  • Le tiqoun ou la réparation :

 

Le tiqoun, qui signifie “réparation”, “restauration” ou « réintégration » ,

est le processus par lequel l'ordre idéal est rétabli;

c'est la troisième phase fondamentale du grand cycle proposé par Louria.


La “brisure des vasesest une défectuosité qui requiert réparation;

la création,d'un point de vue divin comme sur le plan humain,

doit entrer dans un processus de tiqoun.

Il faut ramener les choses à leur place et à leur nature propre.

La réparation ne peut se faire d'elle-même,

c'est à l'homme qu'en incombe la responsabilité.

L'homme devient ainsi responsable de l'histoire du monde.

 

La philosophie de l'histoire de Rabbi Isaac Louria devient une philosophie engagée où l'homme acquiert une place centrale.


L'homme et Dieu sont associés dans la Création.


Il est vrai qu'après la “brisure des vases”, Dieu a révélé de nouvelles lumières et a déjà commencé à réparer le monde,mais cette réparation n'est pas terminée.

 

L'action divine ne l'a pas entièrement réparé.

L'acte décisif a été confié  l'homme.



On peut dire que l'histoire de l'homme est l'histoire du tiqoun,

c'est-a-dire l'histoire de l'échec du tiqoun.


Sans cet échec, l'histoire elle-même n'existerait pas

et l'homme serait un être achevé, c'est-à-dire mort.

L'impossibilité de la réussite du tiqoun, de cette atteinte de la réparation,

définit l'homme comme un être “à être”

dont l'éthique n'est plus celle de la perfection, mais de la perfectibilité. 


 

  • La seconde brisure 

 

Au niveau des textes de Rabbi Isaac Louria, on rencontre l'idée

d'un premier essai du tiqoun

avec adam harichone, “Adam le premier homme':

Adam aurait dû réparer le monde, mais il n'a pas accompli sa tâche.

 

S'il l'avait fait, la Genèse aurait conduit immédiatement à l'état messianique,

ce qui veut dire qu'il n'y aurait pas eu de développement historique.

L'exil cosmique aurait pris fin,

Adam aurait été l'agent de la rédemption qui aurait rétabli le monde dans son unité.

 

Le processus historique aurait été achevé avant même d'avoir commencé.

 

Hélas, ou plutôt heureusement, Adam échoua.


Au lieu d'unir ce qui devait être uni et de séparer ce qui devait être séparé,

il sépara ce qui était uni : “Il sépara le fruit de l'arbre.”

 

L'échec du premier homme ramena le monde

qui était presque réparé à un état antérieur.

Ce qui s'était passé lors de la “brisure des vases” se reproduisit.

Les bouleversements provoqués par cette brisure sur le plan ontologique furent répétés et reproduits aux niveaux anthropologique et psychologique.


L'entrée de l'homme dans le jardin d'Eden correspond

au moment de la presque restauration de la brisure.

L'épisode du fruit et la sortie du jardin marquent la seconde brisure.  

 

  • Voyage des étincelles 

 

La mission qu'avait Adam de réparer et restaurer les mondes rejaillit

maintenant sur ses descendants,

mais de manière incomparablement plus difficile et plus complexe.

 

Avant son échec, Adam comprenait en lui l'ensemble

des autres âmes humaines à venir.

 

Avec la seconde brisure, les “étincelles” d'âmes humaines partagèrent désormais le destin de la chekhina divine enfermée dans les fragments dispersés des récipients brisés: elles firent emprisonnées dans des “écorces” (qlipot).

 

Ainsi le tsimtsoum, la chevira et le tiqoun ne sont ils pas seulement des

dimensions cosmologiques à reléguer dans un passé mythique:

ils concernent l'homme, l'humanité de l'homme en général.

 

Rabbi Isaac Louria enseigne que


l'âme est composée de six cent treize parties:

chacune de ces parties est subdivisée à son tour en six cent treize parties

ou “racines” (chorèch); chacune de ces “racines” dites majeures se subdivisant elle-même en un certain nombre de “racines” mineures ou “étincelles” (nitsotsot). Chacune de ces “étincelles” est une âme individuelle sainte.

Si Adam avait accompli sa mission, toutes ces âmes et étincelles seraient demeurées en son sein;

elles auraient réalisé ensemble la restauration, le grand tiqoun.

 

L'échec d'Adam ruine totalement la possibilité de ce grand tiqoun.


Des âmes remontèrent vers le haut, à leur racine,

qui ne reviendront pas avant la réussite du tiqoun.

D'autres âmes demeurerent au sein d'Adam.


La plupart des “âmes-racines” et des “âmes-étincelles”

sortirent d'Adam pour tomber dans le domaine de la qlipa, l'«écorce»,

et constituèrent dans le domaine de l’autre côté”

un “anti-Adam': négatif de l'homme primordial': adam qadmon,

que l'on rencontre dans le domaine de la sainteté.

 

L'homme entra alors sur la scène de l'Histoire, participant de l'Adam et de l'anti-Adam, du “côté de la sainteté” et de l'«autre côté». 

 

 

  • L'élévation des étincelles :

 

Dans le système de Louria, le tiqoun implique deux opérations:


d'une part, le rassemblement des étincelles divines tombées en même temps que les fragments des vases brisés dans le domaine des “écorces” (qlipot);

d'autre part, le rassemblement des âmes saintes emprisonnées dans les “écorces” et soumises à l'anti-Adam.

Ces deux opérations de tiqoun sont comprises

dans le symbole de l'«élévation des étincelles»

 

Ce symbole exprime le sens véritable et le mystère de l'histoire de l'humanité,

et d’Israël en particulier.

 

Certaines âmes sont des étincelles du “domaine de sainteté':

d'autres sont issues de la qlipa de l'«autre côté».

La qlipa contient aussi des étincelles saintes qui attendent leur tiqoun, la brisure de l'écorce qui les délivrera.


Depuis l'exclusion d'Adam du jardin d'Eden, chaque moment important de l'histoire est l'occasion d'un tiqoun, mais aucun ne porte ses fruits de manière radicale.

La relecture kabbalistique des textes traditionnels, Bible et Talmud, insiste sur ces moments privilégiés, leurs tentatives et leurs échecs.

La révélation de la Tora au mont Sinaï, par exemple, fut un temps de tiqoun:

le monde était sur le point d'être totalement restauré

mais la faute du Veau d'or ramena tout à un certain niveau de chaos.


Remarque importante:


La loi fut donnée à la suite de cette nouvelle brisure pour réaliser un tiqoun ultérieur au moyen des commandements.

Rappelons que l'on répertorie six cent treize commandements

ayant chacun pour fonction

la possibilité de la restauration des six cent treize parties de l'Adam primordial.  


  • Les étincelles individuelles :

Dans les paragraphes précédents, nous avons parlé

d'étincelles de manière générale et collective

. On doit ici insister sur l'existence d'étincelles individuelles” qui constituent la particularité et l'unicité de chaque homme.

 

L'âme humaine se compose de différentes lumières ou aspects

dont l'ensemble produit d'étincelle individuelle” de chacun.

Chaque “étincelle individuelle” est divisée en trois niveaux

(néfech, rouah, nechama)

et chaque niveau comporte six cent treize parties.

 

Une hiérarchie ascendante ordonne les trois sortes d'âme de telle manière qu'un homme ne puisse réaliser l'une qu'apres avoir parfait la précédente.

Deux degrés supérieurs, haya et yehida, ne sont atteints que par quelques âmes élues qui ont été illuminées par la plus haute des lumières.


La tâche de l'homme est d'atteindre la perfection

de son “étincelle individuelle  à tous les niveaux

. Il est possible qu'une seule vie ne suffise pas pour ce travail.


Il se peut que le tiqoun doive être réalisé laborieusement et par étapes au cours de nombreuses vies et transmigrations (guilgoulim).

Cette idée du guilgoul, de la «transmigration» est corollaire de la théorie de l’«étincelle individuelle» et a pénétré la conscience ou plutôt l'inconscient du judaïsme.


De manière étrange, c'est une idée qui a été refoulée par la suite.


Il est important chez les kabbalistes de l'école de Louria

de découvrir la racine de leur âme

comme si seule cette connaissance permettait

à l'homme de restituer son âme à sa racine céleste.


“Il incombe à chaque homme de chercher avec application et de connaître la racine de son âme afin de pouvoir la parfaire et la rétablir dans son état originel qui est l'essence de son être. Plus un homme se perfectionne, plus il se rapproche de son être propre.”

(R. I. Louria, rapporté par E. Hoffman) 


Remarque importante:


Il existe un lien interne, sorte de sympathie entre les âmes, qui rattache toutes les étincelles provenant d'une même racine, et celles-ci - et elles seules – peuvent s'entraider et s'influencer réciproquement grâce à leur tiqoun commun.

 

 

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M
Bonjour<br /> je travaille autour des tsim tsoum depuis longtemps; c'est celui de Louria qui présente à mes yeux le plus grand intérêt, et je le travaille en le rapprochant du temps du rêve des aborigènes; bien sûr il n'y a eu aucun rapport entre ce temps du rêve vieux de (si l'on en croit les analyses des peintures) d'au moins 50 000 ans et Rabbi louria, ce qui rend ce rapprochement d'autant plus fascinant... <br /> Seul un auteur en 7 mots a posé le problème: 'Nothing can be made out of nothing' (Lear, I.4)<br /> Pour la Kabbale je me réfère plus volontiers aux écrits de Charles Mopsick<br /> Bien à vous et bravo pour votre blog<br /> Prenez soin de vous<br /> Mermed
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